Le Planet-score déjà bien installé en rayons

Le Planet-score s’affiche sur 135 000 produits alimentaires dans les supermarchés, un an après son lancement. L’association de défense des consommateurs plaide pour que ce label devienne le modèle officiel d’étiquetage environnemental en France.

Plus de 135 000 produits alimentaires affichent dorénavant l’étiquetage Planet-score dans les supermarchés de France, un an après le lancement du label. C’est ce qu’indique l’UFC-Que Choisir dans une note publiée lundi. L’association de défense de consommateurs précise que plus de 200 entreprises, dont 21 distributeurs, l’ont adopté à ce jour. Entre autres Lidl, Monoprix, Franprix, Biocoop, Naturalia, La Vie Claire, Naturéo et Greenweez. Au total, plus de 30 marques présentent l’étiquette sur leurs emballages, en France, en Espagne et en Allemagne.

Intégration de l’indice à l’application « Quel Produit »

L’UFC-Que-Choisir a intégré Planet-score dans la nouvelle version de son application gratuite « Quel Produit » pour le promouvoir. Cet outil permet aux consommateurs de connaître les impacts environnementaux et sanitaires des aliments qui se trouvent dans les  surfaces alimentaires. Élaboré par l’ITAB (Institut Technique de l’Agriculture et de l’Alimentation) à la suite de la loi Agec (Anti-Gaspillage Economie Circulaire), il a le soutien de plusieurs organisations, dont l’UFC-Que Choisir, l’Ademe, France Nature Environnement et Générations Futures.

Un tas de label dans les starting-blocks

Planet-score évalue l’impact des produits sur la biodiversité, le climat, la santé et le bien-être animal. Il estime aussi l’impact de l’utilisation des pesticides et des emballages ou encore du transport. Ce qui le différencie de l’Éco-Score, l’autre label sur l’impact environnemental des aliments. Celui-ci ne prend en compte que le cycle de vie des produits. Il se présente un peu comme la version écologique du Nutri-Score, qui évalue la qualité nutritionnelle des produits. On compte plein d’autres systèmes d’étiquetage basés sur le respect de l’environnement. Et tous espèrent s’imposer comme la norme en France.

Un affichage promis par le gouvernement en 2023

L’UFC-Que choisir a déjà fait son choix. L’association préfère largement le Planet-Score et pousse pour que ce label devienne le modèle officiel d’étiquetage environnemental en France. Mais l’Etat, qui doit se doter cette année d’un affichage unique, semble vouloir s’écarter de l’option de l’UFC-Que choisir. Il pourrait adopter un étiquetage qui s’appuie sur une méthodologie dite d’analyse du cycle de vie (ACV).

Et c’est ce que craint l’association de défense des consommateurs. Elle pense qu’un tel label serait très mal adapté pour les produits alimentaires et textiles car il quantifie l’efficacité plutôt que la qualité. Aussi, il noterait moins bien les produits bio que les aliments issus de l’agriculture intensive. Or ceux-ci sont produits avec de grandes quantités d’engrais chimiques et de pesticides.

Vers une victoire des lobbys agroalimentaires ?

L’UFC-Que choisir soupçonne les politiques d’abdiquer face aux lobbys de l’industrie agroalimentaire en choisissant cette méthodologie AVC. N’est-ce pas que le président Emmanuel Macron avait déclaré son intention de « faire une pause sur les réglementations environnementales » ? Quoiqu’il en soit la méthodologie du calcul choisie par le gouvernement devrait faire l’objet d’âpres polémiques. Un test est prévu cet été avec l’objectif de converger les vues et de valider un label avant la fin d’année. Comme le prévoit la loi climat et résilience de 2021.

Auteur de l’article : Tim M

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