Le monde de l’assurance invité à plus d’engagements climatiques

Les acteurs du secteur sont priés de s’éloigner sans plus tarder des projets liés aux combustibles fossiles, à l’heure où le fléau se manifeste de plus en plus.

C’est une exhortation qui s’ajoute désormais à la liste interminable de celles formulées ces dernières années en faveur du climat. Mais celle-ci a une résonance particulière, car impliquant ces entreprises chargées du risque, en l’occurrence les assureurs.

À l’origine, un consortium international d’activistes du climat baptisé fort éloquemment « Insure our Future ». Il a en effet interpellé, dans une lettre signée de 23 groupes, des géants de l’assurance sur leur responsabilité dans l’accompagnement des projets concernant les combustibles fossiles dont la responsabilité dans la crise climatique ne fait plus l’ombre d’aucun doute.

Six demandes

Parmi leur liste figurent six doléances formulées à des sociétés telles que l’Allemande Munich Re, la Suisse Zurich Insurance ou encore la Française AXA. Elles concernent entre autres la cessation immédiate de l’assurance des projets de charbon, de pétrole et de gaz ; la cessation de tous les actifs des acteurs pétrogaziers dont la politique climatique n’est pas en accord avec l’objectif de 1,5°C.

Autant de points sur lesquels les assureurs peuvent influer, car disposant d’un important effet de levier, à en croire les auteurs de la lettre. « Sans assurance, les entreprises de combustibles fossiles ne peuvent pas creuser de nouvelles mines de charbon, construire des pipelines de sable bitumineux et développer la production de pétrole et de gaz », peut-on lire dans le document détaillé sur le site internet de Insure our Future.

Le temps presse

C’est un pavé jeté dans la marre des acteurs de l’assurance coupables pour beaucoup d’un engagement insuffisant vis-à-vis de la problématique climatique. Certains assurent ainsi encore des projets concernant le pétrole et le gaz au prétexte de leur désengagement du charbon.

Une démarche qui pourrait s’assimiler à un crime dans un contexte où la planète a urgemment besoin d’être sauvée de la destruction humaine. En témoigne la dernière sortie du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres indiquant que la « bombe à retardement climatique est en marche ».

« Les émissions doivent être réduites de toute urgence. Notre monde a besoin d’une action climatique sur tous les fronts, partout à la fois« , a lancé le Portugais dont les propos font écho au sixième « rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) récemment dévoilé.

Auteur de l’article : Lizz Thiam

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