Les pays développés appelés à accélérer leur transition énergétique

La trajectoire actuellement tracée par les États les plus pollueurs afin de passer des énergies sales à celles dites propres n’est pas des plus favorables au climat, selon l’Agence internationale de l’énergie.

C’est un constat peu glorieux de l’action climatique que dresse l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son traditionnel rapport cette année. Le document publié le 28 septembre indique que l’objectif de limitation du réchauffement à 1,5 °C comparativement à l’ère préindustrielle est à l’heure actuelle assimilable à un vœu pieux.

L’Agence met en avant des objectifs de neutralité carbone insuffisamment ambitieux de la part d’un certain nombre de pays. C’est notamment le cas des États-Unis (2050), des membres de l’Union européenne (2050) et de la Chine (2060). Soit les trois principaux pollueurs de la planète historiquement parlant.

Ils sont ainsi conviés chacun, à raccourcir les délais (de cinq ans pour l’UE et les USA ; contre dix ans pour la Chine) et à agir en conséquence afin de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C conformément à l’Accord de Paris.

L’enjeu de l’adoption des énergies vertes

Pour ce faire, les États concernés doivent, à en croire l’AIE, embrasser davantage les énergies renouvelables identifiées comme le seul gage d’une neutralité carbone en accord avec les attentes et réellement bénéfique pour le climat.

L’accélération de la transition énergétique est d’autant plus cruciale que l’utilisation des combustibles fossiles comme source d’énergie est en baisse de 25% sur la décennie en cours. De quoi faire baisser les émissions de dioxyde de carbone de 35% au cours de la même période.

Il s’agit selon l’AIE, de progrès notables rendus possibles grâce à l’essor des énergies vertes. Mais « il reste encore beaucoup à faire, et le temps presse », indique l’Agence dans son rapport cité par le journal Le Monde.

Pression à l’approche de la COP28

« La voie vers [l’objectif de] 1,5 °C s’est rétrécie au cours des deux dernières années », appuie encore le document, invitant à capitaliser sur la croissance des technologies d’énergie propre. De quoi rendre celle-ci de plus en plus accessible.

Le travail de l’AIE met en exergue l’ambiguïté des pouvoirs publics à l’épreuve du fléau climatique. Plus habitués aux effets d’annonce qu’à de véritables actions, les dirigeants à travers le monde dont ceux des pays développés en l’occurrence laissent la planète se détériorer.

La COP28 prévue à partir de novembre prochain à Dubaï représente une nouvelle occasion d’agir véritablement.

Auteur de l’article : Lizz Thiam

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