Les jeunes militants pro-climat souhaitent avoir voix au chapitre sur les questions climatiques en s’invitant à la table des négociations de la COP26. Objectif : faire en sorte que cet énième sommet sur le climat reflète vraiment les enjeux.
Longtemps en marge, les jeunes souhaitent désormais s’impliquer dans le processus de prise de décision sur le climat. Ils l’ont fait savoir jeudi 30 septembre à Milan dans le cadre de la conférence Youth4Climate organisée en préparation de la COP26 prévue début novembre à Glasgow. Ce sommet climatique conjointement organisé par le Royaume-Uni et l’Italie, doit à en croire les jeunes militants, refléter un changement de paradigme en faisant une place à la jeunesse à la table des négociations. Car comme l’indique la Suédoise Greta Thunberg, l’heure est venue de mettre fin à « 30 ans de bla bla bla » (sic) sur le climat.
Elle en veut pour preuve les sommets successifs et autres tables rondes sur la question climatique tenus à travers le monde ces dernières années. En vain à cause de l’agenda politique et surtout économique des uns et des autres. Résultat : les engagements ne sont respectés par aucun État ou presque alors que le péril climatique est de plus en plus prégnant. En témoignent les alertes répétées de différentes organisations de défense de la planète récemment à propos du réchauffement climatique.
La jeunesse pleinement mobilisée entend donc œuvrer de tout son pouvoir pour mettre un terme à cette situation d’inaction teintée qui plus est, d’initiatives de greenwashing de la part de nombre d’entreprises et d’organisations dont l’engagement climat devrait pourtant être sans équivoque.
Des propositions concrètes
Au-delà s’inviter à la COP26, les jeunes actuellement représentés à Milan, veulent participer activement aux débats et ainsi impulser une tout autre dynamique sur la question climatique. Ils ont pour ce faire, déjà dressé mercredi 29 septembre, une liste de propositions qui selon eux, devrait figurer au menu des échanges de ce sommet de Glasgow.
Les propositions à examiner dans un premier temps par les ministres de l’environnement des pays du G20 réunis dans la capitale italienne à compter de ce jeudi, avant d’atterrir possiblement sur la table de la COP26, concernent quatre domaines d’action, dont la question du financement du combat contre le réchauffement et celle des combustibles fossiles, entre autres. À cet effet, la Youth4Climate souhaite une rupture totale d’avec les énergies fossiles d’ici 2030. « C’est notre dernière chance », a notamment insisté la jeune militante irakienne Reem Alsaffar citée par l’agence Reuters.