Samedi 9 mars 2019, près de 200 m3 d’eau mélangés à un produit chimique, la morpholine, ont été déversés accidentellement dans la Garonne par la centrale nucléaire de Golfech. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la préfecture du Tarn-et-Garonne, la Commission locale d’information (CLI) et les maires de proximité, ont été informés de cet incident après constatation, le dimanche 11 mars.
Une panne au niveau du second robinet d’alimentation
Samedi dernier, la centrale nucléaire de Golfech a accidentellement déversé 200 m3 d’eau mélangés à de la morpholine dans le Tarn-et-Garonne. L’accident s’est produit plus précisément le samedi après-midi, mais c’est le dimanche qu’il a été constaté par les techniciens de la centrale nucléaire. C’est un agent qui s’est rendu compte, lors d’une ronde effectuée le dimanche matin. Il a constaté que le réservoir débordait et versait son produit dans le fleuve via le réseau d’eau fluvial.
Dans un communiqué publié ce même dimanche, EDF précise qu’une première cuve s’est d’abord remplie et que le robinet d’alimentation s’est automatiquement fermé. Ensuite un second réservoir a pris le relais et a continué à se remplir sans s’arrêter, alors que son robinet d’alimentation apparaissait fermé sur les écrans de la salle de commande. Ce qui aurait induit en erreur les techniciens chargés de la supervision de l’opération.
La quantité de produit déversé largement inférieure au rejet maximal quotidien
La substance en question, la morpholine, est un produit non radioactif utilisé dans la partie non nucléaire des installations. Il sert à éviter la corrosion des canalisations. Selon EDF, il n’y a pas de raison de paniquer puisque les « rejets en morpholine sont évalués à environ 1,4 kg, ce qui est très inférieur aux limites autorisées pour l’exploitation de la centrale », la valeur quotidienne de rejet maximal de ce produit ne devant pas dépasser 80 kg.
Enfin, EDF a fait savoir que l’Autorité de sûreté nucléaire, la préfecture du Tarn-et-Garonne, la commission locale d’information et les mairies environnantes ont été informées de l’incident si tôt qu’il a été constaté.
Il faut rappeler que l’incident est survenu alors que l’unité de production n°1 de Golfech est à l’arrêt depuis le 14 février 2019. Cet arrêt a été décidé pour recharger une partie de son combustible et réaliser des opérations de maintenance.