Microsoft a annoncé vendredi dernier la signature d’un contrat de 100 mégawatts (100 MW) d’énergie solaire au Japon avec Shizen Energy pour alimenter ses centres de données. Le groupe nippon doit construire quatre fermes photovoltaïques de diverses capacités. L’énergie produite doit satisfaire l’appétit vorace du cloud et de l’intelligence artificielle.
Au Japon, Microsoft a annoncé, le vendredi 3 octobre, la signature d’un contrat de 20 ans avec l’énergéticien Shizen Energy pour lui fournir 100 mégawatts (100 MW) d’énergie solaire. Le groupe nippon devra construire, dans un délai de dix-huit mois, quatre fermes photovoltaïques dans les régions de Kyushu et Chugoku. Mais dans les faits, la première est déjà opérationnelle depuis février 2024 dans la région de Kyushu et produit de l’électricité verte, tandis que les trois autres sont en construction.
Ces fermes photovoltaïques pourraient produire chacune entre 20 et 30 MW
Shizen Energy n’a pas divulgué les emplacements exacts ni les capacités précises des trois projets en développement. Cependant, des données issues du ministère japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie (METI) suggèrent que ces fermes photovoltaïques pourraient produire chacune entre 20 et 30 MW. Les projets ont été sélectionnés lors de la 18ᵉ enchère solaire nationale et bénéficient de contrats de type FIP (Feed-in Premium) à 7.94 yens par kWh.
Deux data centers de Microsoft installés au Japon
Les quatre centrales fourniront l’énergie nécessaire aux deux data centers de Microsoft installés au Japon. Ces infrastructures fonctionnent en continu pour héberger les services cloud et les modèles d’intelligence artificielle très énergivores du groupe américain. Elles seront exploitées par Shizen Operations, l’entité de l’énergéticien japonais dédiée à la gestion opérationnelle et aux actifs. Pour Microsoft, Shizen Energy s’impose comme un partenaire de poids, avec déjà plus d’un gigawatt (GW) de capacité installé et le titre de meilleure startup du Japon attribué par Forbes en 2024.
Microsoft a annoncé un vaste programme énergétique mondial
Comme d’autres géants de la tech qui cherche à réduire leur empreinte environnementale, Microsoft est séduit par le photovoltaïque pour deux raisons principales : la rapidité et le coût. En effet, une centrale solaire se construit en dix-huit mois environ, alors que l’éolien offshore et le nucléaire prennent plusieurs années (voire décennies pour l’atome). De plus, elle peut fournir de l’électricité avant même la fin des travaux, dès que les premiers panneaux sont raccordés au réseau.
Les quatre fermes photovoltaïques prévues au Japon par Microsoft font partie d’un vaste programme énergétique mondial de la firme. L’entreprise a déjà signé en janvier 2025 un contrat de plus d’un gigawatt de capacité solaire. Elle va également débourser 2,9 milliards de dollars pour muscler ses capacités de calcul d’ici un an.