La vice-présidente et candidate démocrate à la présidentielle américaine aurait décidé de jeter aux orties sa promesse d’il y a quelques années visant à bannir les pailles en plastique.
C’est une information émanant d’Axios, le pure player américain réputé plutôt fiable. Elle indique notamment que la candidate à l’élection présidentielle des États-Unis, Kamala Harris, serait favorable à l’usage des pailles en plastique dans le pays.
« Elle ne soutient pas l’interdiction des pailles », aurait déclaré à cet effet, un responsable non identifié de la campagne de la vice-présidente à Axios. « Elle plaisantait même à l’époque sur la piètre qualité des pailles en papier et sur la nécessité de trouver de meilleures alternatives plus écologiques« , aurait ajouté l’intéressé.
Cette déclaration fait référence à une prise de position antérieure, en 2019, lorsque Kamala Harris, alors sénatrice de Californie et en lice pour l’investiture démocrate à la présidentielle de l’année suivante, s’était opposée à ces petits tubes utilisés pour la boisson.
Positionnement à contre-courant
« Je pense que nous devrions. Nous devons effectivement interdire les pailles en plastique« , avait-elle notamment déclaré à l’époque, précisant que l’alternative du papier devait être améliorée.
Ce retournement d’opinion apparaît donc surprenant, s’il était avéré. Même ce ne serait pas la première fois que Harris marque un revirement par rapport à un positionnement passé, dans cette campagne. Celui concernant les pailles en plastiques serait néanmoins à contre-courant.
En effet, la tendance est à l’abandon progressif de ces pailles depuis quelques années déjà. Seattle étant, grâce à une mesure décrétée en 2018, la première grande ville américaine, à interdire cet outil réputé trop léger pour passer dans les trieuses lors du processus de recyclage industriel.
Un poison des océans
Il finit de fait, bien souvent, sa course dans les océans. Ce déchet serait ainsi à l’air libre sur les plages du monde entier, à raison de plus de huit milliards déjà en 2017, à en croire une étude de la revue scientifique « Science Advances ».
Cette prolifération massive dans la nature a inévitablement des conséquences néfastes à la fois sur les écosystèmes, l’économie et la santé. Par ailleurs, ce potentiel repositionnement de Kamala Harris interviendrait dans un contexte de grands engagements américains contre les plastiques à usage unique.
La Maison Blanche ayant décidé, il y a quelques mois à peine, de bannir cette matière extrêmement polluante des agences fédérales d’ici l’horizon 2035.