Le gouvernement a annoncé la mise en place d’une aide allant de 6 à 25 euros destinée à soutenir le rapiéçage et la réparation des vêtements. Objectif : promouvoir une mode plus durable et encourager les pratiques éco-responsables.
Une incitation à la réparation pour une mode durable
La gestion des vêtements est une problématique majeure en France. Selon la secrétaire d’État chargée de l’écologie Mme Couillard, “700.000 tonnes de vêtements sont jetés par les Français chaque année”, dont les deux tiers “finissent dans des décharges”.
“La fast fashion a un impact dévastateur sur notre environnement. Encourager le rapiéçage et la réparation des vêtements est un pas vers une mode plus durable et respectueuse de notre planète” a estimé pour sa part Christophe Béchu, le ministre de l’Écologie.
En outre, la surproduction et la surconsommation de vêtements ont un impact significatif sur la pollution de l’eau, les émissions de gaz à effet de serre et la quantité de déchets textiles. Cette aide, sur le modèle du bonus de réparation de l’électroménager, vise à encourager les consommateurs à opter pour la réparation de leurs vêtements plutôt que de les jeter, contribuant ainsi à réduire leur empreinte environnementale.
Une aide financière graduelle basée sur le type de vêtement
Il y a quelques jours, le cabinet de la secrétaire d’Etat a expliqué à l’AFP que ce «bonus réparation» du secteur textile sera doté d’un fonds de 154 millions d’euros sur la période 2023-2028. De quoi inciter l’ensemble des ateliers de couture à rejoindre le système.
Le montant de l’aide accordée dépendra du type de vêtement à réparer. Pour les articles les plus simples, comme les t-shirts ou les pantalons, l’aide sera de l’ordre de 6 à 10 euros. Pour les pièces plus complexes (vestes, robes…), l’aide peut aller jusqu’à 25 euros. Cette gradation vise à soutenir financièrement les consommateurs qui souhaitent réparer des articles de qualité et à encourager une réparation de qualité.
Le porte-parole du ministère de l’Economie tient à souligner que “cette aide financière a été conçue pour être équitable et accessible à tous. Elle varie en fonction du type de vêtement, afin de prendre en compte les coûts de réparation spécifiques à chaque pièce”.
Stimuler l’économie circulaire et l’artisanat local
En facilitant les réparations, cette aide contribue à prolonger la durée de vie des vêtements, stimulant ainsi une économie circulaire. De plus, elle encourage le développement de l’artisanat local en mettant l’accent sur les compétences des artisans du textile, qui jouent un rôle important dans la restauration et la mise en valeur des vêtements.
C’est ce qu’explique une association d’artisans du textile : “Le rapiéçage est un véritable artisanat qui mérite d’être valorisé. En soutenant cette pratique, nous encourageons l’économie circulaire et préservons les savoir-faire traditionnels”.
