Une baguue en diamant.

De Beers et le Botswana, toujours partenaires

 

De Beers et le gouvernement du Botswana ont prolongé d’un an l’accord pour la vente de diamants bruts de leur coentreprise Debswana. Ce partenariat, qui devait expirer en 2020, avait été prolongé de 12 mois jusqu’en décembre dernier, puis de six mois supplémentaires.

Le groupe minier De Beers et l’Etat botswanais poursuivent leur collaboration. En effet, le mercredi 29 juin 2022, les deux parties ont prolongé d’un an l’accord pour la vente de diamants bruts de leur coentreprise, Debswana (50% de participation pour chacun). Le partenariat d’une durée initiale de dix ans court dorénavant jusqu’au 30 juin 2023. Prévu prendre fin en 2020, il avait d’abord été prolongé de 12 mois jusqu’en décembre 2021, puis de six mois supplémentaires.

Volonté de Gaborone d’augmenter ses parts ?

Selon un communiqué de De Beers, la décision de prolonger l’accord a été prise à la suite de progrès réalisés au cours du dernier semestre pour finaliser un nouveau pacte. Si la crise sanitaire est la principale explication donnée au retard des négociations, certaines sources concordantes mentionnent la volonté du gouvernement botswanais d’augmenter sa part du gâteau. Actuellement, la société publique de négoce de diamants, Okavango Diamond Company détient 25 % des diamants bruts produits par Debswana, contre 15 % en 2011. Quant à De Beers, partenaire privilégié du pays depuis son indépendance en 1966, il possède 75 % de la production nationale.

Quatre mines exploitées au Botswana

Sur ses autres marchés (Canada, Afrique du Sud et Namibie), la filiale d’Anglo American récolte seulement 30% des opérations. En Namibie, elle détient aussi une coentreprise avec le gouvernement, dénommée Debmarine Namibie (50/50). Pour revenir au Botswana, notons que Debswana est chargée de l’exploitation de quatre mines très riches. Il s’agit de Jwaneng (centre-sud du pays), qui représente entre 60 et 70 % des revenus de Debswana, Damtshaa (centre), Letlhakane (centre) et Orapa (centre-est). Cette dernière est la plus grande mine de diamants à ciel ouvert au monde en termes de valeurs de production, juste derrière Jwaneng.

Une hausse de 36 % des ventes sur un an

En 2019, la production de diamants du Botswana s’élevait à 24,2 millions de carats. Ce qui faisait de Gaborone, le deuxième producteur mondial de cette pierre précieuse, derrière la Russie. L’extraction de diamants représente 40 % du PIB du Botswana et 70% de ses recettes en devises. Pour bien tirer partie de cette ressource, le pays a construit un centre de tri de ses diamants et mis en place un programme de valorisation locale avec une commercialisation cyclique.

C’est à Gaborone que De Beers réalise ses ventes de diamants bruts auprès de ses Sightholders (acheteurs en gros autorisés par le groupe). Pour le cinquième cycle de vente de 2022, qui s’étendait du 6 au 21 juin, les revenus ont atteint 650 millions de dollars. Ce chiffre d’affaires représente une hausse de 36 % par rapport à la même période en 2021 (416 millions de dollars) et une augmentation de 7,3% par rapport au cycle 4 de cette année (604 millions de dollars).

Auteur de l’article : EcoloBizz

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