Le nouveau gouvernement d’Edouard Philippe, tant attendu depuis la démission du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui a préféré se concentrer sur sa candidature à la mairie de Lyon, est enfin connu. Parmi les différentes surprises que le Premier ministre d’Emmanuel Macron nous a réservées, la nomination comme secrétaire d’Etat à la Transition écologique d’Emmanuel Wargon.
Alors que tous les yeux étaient rivés sur le profil du prochain ministre de l’Intérieur, les personnes intéressées par les problématiques environnementales attendaient le nom du secrétaire d’État à la Transition écologique.
Et il faut bien dire que l’annonce de la nomination d’Emmanuelle Wargon pour assister le nouveau ministre de la Transition écologique, François de Rugy, qui a la lourde tâche de succéder à Nicolas Hulot, partie avec pertes et fracas à la suite d’une énième déception environnementale, liée cette fois ci aux chasseurs, a plutôt surpris.
Mais au delà de la surprise de la nomination à ce poste d’une personnalité peu médiatisée et pas franchement connues pour ses positions écologistes, c’est bien une polémique qu’a lancée ce choix.
En effet, Emmanuelle Wargon a été pendant plusieurs années la directrice générale des affaires publiques et de la communication du géant français de l’agroalimentaire, Danone. Une société pour laquelle une autre ministre du gouvernement Philippe, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a également travaillé au service RH.
De quoi susciter l’inquiétude des défenseurs de la nature, alors que se profilent les états généraux de l’alimentation, où les entreprises comme Danone ont beaucoup à gagner (ou à perdre) et où le ministère de la transition écologique sera en première ligne décisionnelle.