Le filon pas très écolo de l’intelligence artificielle

Face à la croissante demande de leurs activités en énergie, les géants de la tech se tournent vers les friches industrielles laissées à l’abandon.

Alors que la demande pour le cloud computing et l’intelligence artificielle explose, les firmes technologiques se heurtent au même problème que celui toujours en suspens des acteurs de la monnaie électrique : comment satisfaire le besoin d’une industrie toujours plus énergivore.

Car à l’instar du minage de bitcoin (la plus célèbre des monnaies numériques) par exemple, l’entraînement des algorithmes d’IA – processus crucial pour le développement de cette technologie – commande une disponibilité importante de l’électricité.

Hélas, la solution n’est pas toujours évidente, dans un contexte mondial extrêmement défavorable aux énergies fossiles et encore marqué par une relative cherté à celles dites propres comme le solaire, l’hydrogène ou encore l’éolien.

Des sites aux atouts insoupçonnés

Une solution inattendue émerge pourtant à l’horizon, en l’occurrence les friches industrielles laissées à elles-mêmes, notamment pour des raisons liées au climat. Ces terrains ou sites autrefois utilisés pour des activités industrielles (usine, entrepôt, chantier naval, centrale électrique, entre autres), représentent une aubaine pour les géants de la tech.

Ces derniers, comme en témoigne une récente enquête du Financial Times (FT), optent de plus en plus pour ces immenses zones souvent loin de tout, avec des caractéristiques souvent adaptées à l’implantation des serveurs données sur place.  

Ainsi, il n’est plus nécessaire pour des acteurs tels que Google, Microsoft ou encore OpenAI d’engager des procédures administratives longues et potentiellement onéreuses pour parvenir à leurs fins. Les infrastructures étant souvent équipées.

Certaines présentent même l’avantage d’être localisées près des cours d’eau, une donnée d’importance au regard de la nécessité de refroidir des milliers de machines composant les serveurs.

L’idéal d’un numérique plus vert

Au-delà de tous ces nombreux atouts, le processus réhabilitation des friches industrielles doivent tenir compte des facteurs spécifiques comprenant notamment le coût et l’adaptabilité, selon Daniel Thorpe, employé au sein du groupe immobilier JLL interrogé par le FT.

Ce modèle consiste finalement à éviter l’ouverture d’autres brèches dans le climat à travers de nouveaux travaux émetteurs de dioxyde de carbone. Une question de sobriété énergétique en somme.

L’enjeu principal reste pourtant, à l’heure du boom de l’intelligence artificielle, la décarbonation de cette industrie du numérique dans le but de la rendre un tant soit peu vertueuse. Cela y va de l’avenir d’une planète déjà en destruction.

Auteur de l’article : Lizz Thiam

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