Depuis janvier 2023, La France déploie des mesures pour tenter de limiter les conséquences du réchauffement climatique. Véhicules diesel interdits, bonus covoiturage, vaisselles réutilisables dans les fast-foods ou encore recyclage des vieux jouets, on fait le point.
C’est indéniable : la terre se réchauffe à cause des gaz à effet de serre produits par les activités humaines. Pour lutter contre les changements climatiques et leurs effets néfastes, les dirigeants mondiaux ont signé l’Accord de Paris dont l’objectif central est de réduire les émissions de gaz à effet de serre et ainsi limiter à 2°C le réchauffement planétaire.
Afin de respecter cet accord, la France doit notamment réduire sa pollution atmosphérique ou plastique. C’est pourquoi le gouvernement a établi de nouvelles règles en janvier dernier.
Les véhicules fonctionnant en vieux diesel sont par exemple interdits dans les Zones à faibles émissions (ZFE), comprenant 11 villes qui dépassent les normes de qualité de l’air. A Montpellier, Nice, Toulouse, Grenoble, Lyon, Reims, Saint-Etienne, Strasbourg, Rouen et Aix-Marseille, les Français ne peuvent désormais plus circuler en véhicules sans vignette (les essences d’avant 1997), ni en Crit’Air 5 (diesel produit avant 2001).
Si cette réglementation est déjà en vigueur à Paris et sa petite couronne, elle s’étend maintenant aux véhicules Crit’Air 4 (diesels d’avant 2006 et les deux-roues construits avant 2004). Ces véhicules ne pourront plus rouler dans les ZFE l’année prochaine. Ils seront ensuite interdits dans les 43 agglomérations françaises comptant plus de 150 000 habitants dès le 31 décembre 2024.
Les Français vivant dans les 11 communes ZFE et souhaitant acheter un véhicule électrique ou hybride peuvent aujourd’hui bénéficier d’un prêt à taux zéro. Cette aide se limite toutefois aux personnes touchant moins de 14 000 euros par an et aux microentreprises. De plus, les ménages les plus modestes voulant s’acheter une voiture électrique ont le droit à un bonus écologique de 7 000 euros.
Pour limiter les gaz à effet de serre, l’exécutif veut aussi populariser le covoiturage. Il offre donc un bonus de 100 euros aux conducteurs s’inscrivant pour la première fois sur les plateformes de covoiturage. Cette aide est versée en deux fois : 25 euros pour le premier trajet, et 75 euros après 9 trajets effectués dans un délai de 3 mois.
Le gouvernement entend aussi lutter contre la pollution plastique en s’attaquant notamment aux vieux jouets. Pour rappel, 100 000 tonnes de voiturettes, poupées et autres figurines finissent à la poubelle chaque année en France. 6 000 points de collectes ont donc été déployés près des déchetteries, écoles, associations et magasins. Objectif : recycler au maximum les vieux jouets.
Enfin, la vaisselle à usage unique est interdite depuis le 1er janvier dans les fast-foods et les établissements accueillant 20 places assises. Les clients reçoivent leurs plats dans des contenants lavables et réutilisables. Cette mesure écologique est la continuité de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec).
L’Etat demande également aux entreprises de s’organiser pour lutter contre le réchauffement climatique. Bon nombre d’entre elles s’engagent déjà à limiter l’impact de leurs activités sur l’environnement, comme le groupe d’investissement HLD. Créé par Jean-Bernard Lafonta, ce fonds veille notamment à ce que ses participations respectent les critères ESG en réduisant chaque année leur empreinte carbone de 4%.