L'entrée d'une boutique de De Beers Group.

Diamants : les nouveaux projets de De Beers

 

De Beers, l’un des leaders mondiaux des diamants, se lance dans de nouveaux projets pour approfondir son portefeuille. Son PDG, Bruce Cleaver, a indiqué lors du récent Dubai Diamond Conference que le groupe sud-africain a prévu l’exploration du plancher océanique au large du Groenland et la relance des activités en Angola.

Un retour en Angola après dix ans d’absence

Invité spécial de la 5e édition du Dubai Diamond Conference (DDC) aux côtés de Sergey Ivanov, patron du conglomérat Alrosa, Bruce Cleaver a levé un coin de voile sur les activités et les projets à court terme de son groupe De Beers. Le PDG de la filiale d’Anglo American a déclaré que la compagnie restait concentrée sur l’exploration des diamants.

De Beers est déjà présente dans deux continents et quatre pays, que sont le Botswana, le Canada, la Namibie et l’Afrique du Sud. Si elle continue de développer ses activités sur ces territoires, l’entreprise envisage maintenant de revenir en Angola après dix ans d’absence. La compagnie s’était retirée de ce pays en 2012 n’ayant pas pu identifier des gisements économiquement viables.

A l’assaut des fonds du Groenland

De Beers a également annoncé qu’elle va bientôt explorer le plancher océanique au large du Groenland afin d’identifier des gisements de diamants marins très prisés par l’industrie et les clients. Cette ambition s’appuie sur les résultats très prometteurs d’une enquête réalisée il y a plus d’un an. Le groupe sud-africain produit déjà des diamants des fonds marins en Namibie.

En outre, Bruce Cleaver a indiqué que l’avenir de De Beers s’écrira à travers les investissements dans les pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). S’il ne donne pas les montants à injecter, il précise qu’e ces bonnes méthodes incluront notamment la traçabilité des diamants via la technologie blockchain. La compagnie voudrait atteindre la neutralité carbone et de meilleures pratiques minières d’ici 2030.

L’essor des diamants de synthèse

Il faut noter que l’exploration et l’exploitation des diamants naturels terrestres engendre la destruction des forêts et des sols puisqu’il faut creuser profondément pour trouver ces pierres précieuses. Pour réduire l’impact de cette activité, de nombreux groupes diamantaires mettent en place des programmes de reboisement et de revalorisation des terres.

Aussi, certains comme De Beers produisent de plus en plus de diamants de synthèse, qui sont d’ailleurs moins chers. La traçabilité consistera en outre à identifier clairement les zones de production afin d’éviter la commercialisation de diamants de sang. Ce sont des diamants provenant des régions de conflits. Ces gemmes servent à financer les mouvements rebelles ou des Etats répressifs.

L’offre restera stable au cours des prochaines décennies

Au cours du DDC 2022, Bruce Cleaver a par ailleurs évoqué l’avenir des diamants, alors que la crise économique réoriente les dépenses. Le dirigeant britannique assure que l’offre restera stable au cours des prochaines décennies et que ce secteur devrait connaître à moyen et long terme une croissance décente. « Je suis plus optimiste pour l’avenir que je ne l’ai été depuis longtemps. L’offre restera stable. Elle ne tombera pas d’une falaise. Nous voyons 20, 30, 40 ans d’approvisionnement stable », a affirmé Bruce Cleaver.

La pandémie du nouveau coronavirus a cependant perturbé la chaîne d’approvisionnement mondiale en diamants, avec notamment la fermeture de certaines mines et la distanciation sociale. Les ventes De Beers ont tout même atteint 2,79 milliards de dollars en 2020, contre 4,82 milliards de dollars en 2021. Une performance qui s’explique par la hausse des prix des gemmes.

Auteur de l’article : EcoloBizz

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