Après Intermarché il y a quelques jours, Leclerc a indiqué ce jeudi qu’il s’engageait à mentionner dès l’an prochain l’origine géographique des principaux ingrédients de ses produits à marque distributeur (MDD). L’annonce du groupement de commerçants intervient dans un contexte de grogne d’agriculteurs dans toute la France.
E.Leclerc dans les pas d’Intermarché
Il y a quelques jours, Intermarché annonçait sa volonté d’apposer un nouveau logo, le Franco-score, pour informer les consommateurs sur la teneur de matières premières françaises contenues dans les produits bruts et transformés. Jeudi c’est au tour de Leclerc de prendre la même mesure. Sur son blog, Michel-Edouard Leclerc, PDG de l’enseigne E.Leclerc, a fait savoir qu’à partir de janvier 2020, les marques propres auront une mention de l’origine géographique des principaux ingrédients entrant dans la composition des produits Marque Repère, Nos régions ont du talent, L’Origine du goût et Tradizioni d’Italia.
Les informations sur l’origine des produits bientôt disponibles sur Marque Repère et les drives
Tous les packagings (environ 8 000 références) seront progressivement modifiés pour renseigner le Nutri-score et l’origine géographique. Les appellations viande française, tomates d’Italie, blé d’Allemagne remplaceront le Origine UE ou Origine des pays de l’UE. A partir du mois de janvier, les équipes Scamark, qui créent ces gammes, s’informeront auprès des transformateurs et fabricants afin de dresser une liste précise des pays dans lesquels ces derniers s’approvisionnent. Parallèlement, les informations sur l’origine des produits seront disponibles sur le site de Marque Repère et sur les drives E.Leclerc.
Grogne des agriculteurs dans toute la France
L’enseigne de grande distribution cherche ainsi à répondre à la demande de plus en plus forte des consommateurs sur l’origine des aliments qu’ils achètent. Mais également à rassurer les agriculteurs dans un contexte de grogne dans toute la France. Des centaines d’agriculteurs ont convergé vers Paris à l’appel des syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs, afin de mettre la pression sur la grande distribution et ses fournisseurs, alors que viennent de commencer les négociations commerciales annuelles qui fixent les prix pour un an. A Toulouse certains agriculteurs ont dénoncé notamment la distorsion de concurrence entre produits français et produits venant de l’étranger, dont les normes de production sont moins contraignantes qu’en France.