Le ministère de la Transition écologique a présenté ce jeudi ses projets d’extension du réseau de réserves naturelles nationales, pour atteindre les 30% d’aires protégées d’ici 2022. C’est une promesse faite par Emmanuel Macron, après la publication en début mai d’un rapport alarmant d’experts de l’ONU sur le déclin de la faune et de la flore dans le monde.
Chose promise, chose due. Le président Emmanuel Macron avait annoncé début mai que la part des aires marines et terrestres protégées passerait à 30% d’ici 2022. Il réagissait ainsi à la publication d’un rapport alarmant de l’ONU sur l’état de la faune et de la flore dans le monde. Les experts de l’organisation mondiale ont estimé à un million près le nombre d’espèces animales et végétales menacées de disparition en 2019.
Réfléchir sérieusement à la mise en place d’aires protégées sous forte protection
C’est dans le cadre de cette promesse du chef de l’Etat que le ministère de la Transition écologique a présenté ce jeudi ses projets d’extension du réseau de réserves naturelles nationales qui devraient permettre d’atteindre 30% d’aires protégées d’ici 2022. Au moins un tiers de ces zones protégées le seront « en pleine naturalité », c’est-à-dire sous le plus haut degré de protection qui interdit la plupart des activités humaines. Mais le plan présenté aujourd’hui ne devrait pas permettre de faire 10% du territoire en protection forte même si ces réserves jouissent de ce statut, sur papier. C’est pourquoi, une réunion des acteurs de toutes les aires protégées sera organisée le 25 octobre à Biarritz afin d’établir clairement une « feuille de route » pour la réalisation de cet objectif.
Les aires protégées se composent des réserves naturelles terrestres d’une part et des reverses marines d’autre part. « Sur la partie terrestre, fin 2022, on aura atteint les 30%. Et sur la partie maritime, on devrait aussi atteindre les 30% », a assuré à l’AFP la secrétaire d’Etat Emmanuelle Wargon. Fin 2019, les aires terrestres protégées devraient couvrir à peu près 29,5% du territoire, quand les aires marines s’étendront sur plus de 22% des eaux françaises.
Plus de 20 projets de création et d’extension de réserves naturelles étudiés
Si la plus part des réserves naturelles sont jusqu’ici localisées en Outre-mer, le nouveau plan prévoit leur extension dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), les zones marines protégées de 550.000 km2, soit environ la surface de la France métropolitaine, selon le communiqué du ministère. Ainsi une aire marine protégée sera créée dans la zone économique exclusive de Saint-Paul et Amsterdam, tandis que le parc naturel marin des Glorieuses, dans l’océan indien, deviendra une réserve naturelle nationale. Aussi, le gouvernement a identifié dix-huit projets d’extension de réserves et neuf autres projets de création de réserves naturelles nationales d’une surface totale de 10.000 hectares en métropole et en outre-mer.
A ce jour, la France compte 164 réserves naturelles nationales couvrant une superficie de 67,6 millions d’hectares.