A Saint-Brévin, dans la Loire-Atlantique (Pays de la Loire), une entreprise locale du nom de « EtPuisColette » propose des tissus comme emballages cadeaux. Le concept est tiré des furoshikis, un art ancestral japonais. Les fondatrices de « EtPuisColette » ambitionnent réduire l’impact environnemental des papiers cadeaux traditionnels.
Redonner vie à des tissus de seconde pour l’écologie
A l’occasion des fêtes, notamment en Pâques, les papiers cadeaux jonchent le sol après les célébrations et finissent bien souvent dans les décharges et les incinérateurs. Comment en finir avec cette habitude néfaste pour l’environnement ? Voilà la question qui a été au fondement de la création de « EtPuisColette », une PME qui propose des tissus comme emballages cadeaux. « Nous avons créé EtPuisColette en janvier. Nous proposons des carrés de tissus pour emballer les cadeaux sans produire de déchets, à partir de tissus de seconde main que nous chinons », a expliqué Camille Latinier, co-fondatrice de l’entreprise, au site linfodurable.fr.
La matière première trouvée dans les vides-greniers et les Emmaüs
EtPuisColette travaille généralement en circuit fermé. Les cofondatrices trouvent leurs tissus dans un périmètre d’environ 20 km maximum autour de chez elles. L’une habite à Saint-Brévin et l’autre près de Nantes. Régulièrement elles empruntent le vélo pour aller collecter la « matière première » dans un Emmaüs ou des vide-greniers alentours. « Nous utilisons simplement du tissu et du fil, que nous trouvons dans des vide-greniers, des magasins Emmaüs ou des brocantes. Il s’agit de vieux tissus, ou tout du moins, de tissus destinés à être jetés. Nous les achetons, nous les lavons, nous les découpons et nous les assemblons avec du fil de couture », poursuit Camille Latinier.
Une fois que ces tissus de seconde main (souvent destinés à être jetés) sont réunis, Camille Latinier et son amie les lavent, puis les découpent et les assemblent avec du fil de couture. Le design de chaque emballage cadeau dépend de la matière utilisée. Une taie d’oreiller par exemple permet de créer deux carrés, un traversin 3, une housse de couette encore plus, jusqu’à une dizaine de carrés tout au plus.
« nous voulons voir cette technique se répandre. »
L’objectif pour la petite entreprise est de contribuer à la réduction de l’impact environnemental des papiers cadeaux classiques, difficilement recyclables. « Je me suis inscrit dans une démarche zéro-déchet depuis plusieurs années », a indiqué Camille Latinier, qui espère maintenant voir sa technique se répandre : « Il y en a très peu : il y a des petits créateurs qui proposent cela parmi d’autres choses. Nous en avons trouvé deux qui arrivent à vivre de cette activité, mais pas exactement sur le même créneau que nous : les produits qu’ils proposent ne ressemblent pas du tout aux nôtres. Autrement, non, il n’y a pas vraiment d’autres acteurs. Et cela fait partie de nos objectifs : démocratiser cette pratique. Pas uniquement nos produits : nous voulons voir cette technique se répandre. »