Cette semaine, un projet de ville flottante a été présenté à l’ONU par la startup Oceanix. Le projet Oceanix city s’articulera autour de modules hexagonaux de 15.000 mètres carrés. Les bâtiments seront entièrement construits en bois et bambou et la plateforme fabriquée en Biorock, un matériau trois fois plus dur que le béton.
Une solution contre la crise climatique
Lors d’une table ronde des Nations unies le 3 avril dernier, à New York, la startup Oceanix a présenté un projet de ville flottante imaginé par le cabinet d’architectes Bjarke Ingels Group (BIG). Cette ville entièrement fondée sur le principe du développement durable, prévoie une autonomie en eau, en énergie et en nourriture pour ses habitants en cas de catastrophe naturelle. Dans un contexte de réchauffement climatique et de montée des eaux, l’ONU est évidemment preneure d’un tel projet. De l’avis de Maimunah Mohd Sharif, la directrice exécutive de l’ONU pour les établissements humains, Oceanix City « fait partie des solutions contre la crise climatique ». Elle a d’ailleurs indiqué que l’organisation internationale apporterait son soutien à la réalisation de cette ville modulable…si possible.
Conçu pour résister aux pires catastrophes naturelles
Oceanix City accueillera idéalement 10.000 habitants repartis sur six villages (îlots). Chaque village sera constitué de six plateformes hexagonales de 10.000 à 15.000 mètres carrés, pouvant abriter 300 résidents. Pour construire les plateformes hexagonales, les ingénieurs utiliseront du « Biorock », un matériau trois fois plus résistants que le béton. Quant aux bâtiments, totalement démontables, ils seront construits avec des matériaux durables comme le bois et le bambou. Leur hauteur ne dépassera pas 7 étages pour garder un centre de gravité assez bas. Ainsi, les inondations, tsunamis et ouragans de catégorie 5 ne pourraient en venir à bout.
Une ville très écolo
Les architectes de Bjarke Ingels Group ont également prévu le côté alimentation et circulation. Les habitants d’Oceanix City ne boiront que de l’eau de pluie, de l’eau de mer désalinisée ou de l’eau obtenue par condensation ou filtrage de l’air atmosphérique. Pour nourrir les résidents, il est prévu une agriculture marine et des îles annexes consacrées à la production d’aliments.
Ces mêmes îles abriteront des panneaux solaires qui produiront l’énergie dont a besoin Oceanix City. En outre, dans cette ville modulable, aucune voiture ne sera autorisée. Tout le monde se déplacera en vélo, en bateau électrique ou en drone. Enfin, la ville collectera les déchets et les transportera via des tubes pneumatiques vers un centre de tri pour le recyclage.
Le projet Oceanix City est-il utopique ?
Il revient maintenant aux experts d’analyser de plus près cette ville innovante proposée par Oceanix et Bjarke Ingels. Est-elle vraiment réaliste ?
Notons que plusieurs projets utopiques ou presque ont vu le jour ces dernières années. Parmi eux, l’« État » du Seasteading Institute au large de la Polynésie française et LilyPad, le nénuphar géant de l’architecte Vincent Callebaut.