Le groupe géant de l’énergie a présenté hier un plan pour s’investir de la question -et du marché- de la mobilité électrique qui se développe sans cesse.
L’objectif est clair. EDF veut être le fournisseur d’énergie de 600 000 véhicules d’ici à 2022 en augmentant son réseau de bornes de recharge sur toutes les autoroutes de France, d’Italie, de Belgique et du Royaume-Uni. 600 000 véhicules représenteraient près de 30% du marché en 2022. L’entreprise souhaite atteindre 250 000 bornes en Europe dont 75 000 de son propre réseau. Yannick Duport est nommé directeur de l’activité mobilité électrique.
Jean-Bernard Lévy, PDF d’EDF a déclaré « Il s’agit, pour nous, de jouer un rôle majeur dans une grande chaîne de valeur, celle de la mobilité électrique, qui va connaitre une croissance forte », explique. « Pour que cela fonctionne, il faut une électricité bas carbone et peu chère ». La branche d’EDF en charge de la mobilité, Sodetrel, gère actuellement un réseau de 200 bornes à charge rapide qui permettent d’atteindre 80% de la capacité de stockage du véhicule en moins d’une demi-heure. Pour gérer un réseau en évolution, monsieur Lévy a décidé de créer « EDF mobilité électrique ».
Monsieur Duport a déclaré : « Le contexte est favorable, on assiste à un mouvement général de la société, des politiques et des constructeurs, qui investissent des milliards dans le véhicule électrique. Il fallait accélérer ». Il a précisé que l’entreprise s’intéressait depuis longtemps à ces questions ayant effectué ses premiers tests de véhicules électriques en 1972 !
La bataille va se jouer autour de la recherche et du développement. EDF va d’ailleurs créer un laboratoire spécifique à la question de la « recharge ultrarapide ». Cependant, monsieur Lévy souligne que « pour réussir, EDF construit un écosystème d’acteurs innovants au travers de partenariats stratégiques permettant de déployer à grande échelle les meilleures technologies ».