Les industriels du secteur du tabac ont annoncé la semaine dernière, à l’issue d’une rencontre avec la secrétaire d’Etat à la transition écologique Brune Poirson, être prêts à contribuer financièrement à la création d’un éco-organisme chargé de la gestion écologique des mégots pour lutter contre les quelques 30 milliards de mégots jetés par terre chaque année en France.
Que faire des 30 milliards de mégots qui finissent chaque année dans la nature ? Qu’il s’agisse de recyclage ou de campagnes de sensibilisation pour que les fumeurs arrêtent de les jeter n’importe où et les mettent systématiquement à la poubelle, les solutions potentielles ont des coûts et les professionnels du secteur semblent prêts à en assumer une partie à en croire un communiqué commun publié suite à leur rencontre avec Brune Poirson.
« Les industriels et la Secrétaire d’État se sont mis d’accord sur le principe de la création d’une structure juridique dédiée dans le cadre d’un prochain projet de loi sur l’économie circulaire », ont indiqué dans un communiqué commun de Philip Morris France, Japan Tobacco International France, Seita Imperial Tobacco, British American Tobacco France et de l’Association des Fournisseurs de Tabac à Fumer.
Selon eux, « la présence de mégots de cigarettes sur la voie publique ou dans le milieu naturel constitue une véritable nuisance contre laquelle les industriels se sont engagés à prendre leur part de responsabilité, en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes ». Toutefois, les industriels ne semblent pas vouloir porter seuls la totalité du coût économique de la lutte contre les mégots.
« Il convient toutefois de définir précisément la nature juridique (de l’éco-organisme), les actions tout comme les modalités de financement qui ne sont pas arrêtées à ce stade », précisent les signataires du communiqué qui affirment s’inscrire « pleinement dans l’objectif d’une baisse ambitieuse du nombre de mégots sur la voie publique ».
Des négociations devraient se tenir dans les prochaines semaines et les prochains mois pour déterminer le cadre de partenariat entre les industriels et le gouvernement, les options stratégiques choisies pour faire chuter le nombre de mégots par terre, et le financement de ces stratégies.