En juillet dernier, la température moyenne globale a franchi les 16,9 degrés, soit 0,3 degrés de plus qu’en juillet 2022 et 2019. A ce jour, 2023 est la troisième année la plus chaude de l’histoire.
Nous vivons un été hors du commun niveau température. Juillet 2023 est le mois le plus chaud jamais enregistré. Selon l’observatoire du changement climatique Copernicus (C3S) de l’Union européenne, la température moyenne mondiale a atteint 16,9 degrés, dépassant nettement les 16,6 degrés enregistrés en juillet 2022 et 2019. Actuellement, 2023 se positionne comme la troisième année la plus chaude jamais enregistrée.
La température moyenne de ce mois de juillet dépasse de 0,72 degré la moyenne calculée pour la période de référence 1991-2020, et de 0,33 degré le précédent record de juillet 2019.
Ces hausses de températures entraînent des conséquences concrètes, comme des incendies dévastateurs en Grèce et au Canada, des vagues de chaleur en Europe du Sud, autour de la Méditerranée et en Afrique du Nord, ainsi qu’aux États-Unis et en Chine.
Parmi toutes les données, l’une d’entre elles tape dans l’œil de Julien Nicolas, scientifique de l’observatoire Capernicus : « La température moyenne du mois de juillet se situe 1,5 degré au-dessus du niveau préindustriel. C’est la limite à ne pas dépasser fixée par les Accord de Paris. C’est un exemple qui montre que cette limite n’est pas quelque chose très loin dans le futur. Nous avons atteint cette limite de façon provisoire et temporaire, mais il faut bien réaliser que nous approchons des niveaux de réchauffement en dessous desquels il faut absolument rester pour éviter les plus extrêmes du réchauffement climatique ».
Les températures océaniques continuent également d’augmenter, ce qui est un signe direct du dérèglement climatique. « Les températures moyennes mondiales à la surface de la mer augmentent, après une longue période de températures inhabituellement élevées depuis avril 2023 », poursuit Julien Nicolas. La surface de la mer a affiché des températures moyennes mondiales supérieures de 0,51 degré comparé à la période 1991-2020. L’Atlantique Nord a enregistré une hausse de +1,05 degré.
Les océans jouent un rôle crucial dans la régulation de la température globale puisqu’ils absorbent une partie importante des émissions de gaz à effet de serre provenant des activités humaines. Cependant, avec des températures plus élevées, leur capacité à absorber ces gaz se réduit, ce qui contribue au réchauffement.
Ce phénomène de chaleur record n’est pas limité à juillet 2023, mais s’étend sur toute la première moitié de l’année. La moyenne mondiale pour les sept premiers mois de l’année est la troisième plus élevée jamais enregistrée. Les projections indiquent que cette tendance se traduit en raison du phénomène climatique El Niño, qui a un impact global sur les températures.
En somme, les données mettent en évidence une situation alarmante de réchauffement climatique qui exige des actions urgentes pour atténuer ses effets néfastes à long terme.