Les pouvoirs publics sont dans une stratégie de répression tous azimuts des activistes de la préservation du climat, à travers le renforcement des dispositifs juridiques un peu partout sur l’île-continent.
Dix à Queensland et au moins deux à Sydney… Telles sont quelques personnes en instance de jugement prochain dans certains États de l’Australie. Leur point commun ? Ils sont tous des militants du climat dont l’activisme a inclus ces derniers mois des actions destinées à attirer l’attention.
Comme le blocage de la circulation ou encore l’irruption dans un stade en pleine action. Autant de faits avant tout symboliques et a priori sans dangers pour qui que ce soit. Le prix à payer par les auteurs pourrait s’avérer particulièrement grand.
Notamment pour la nommée Deanna Violet Coco qui encourt jusqu’à quinze mois de prison, dont huit mois ferme devant la justice de Sydney pour avoir agité pendant quelques minutes une fusée de détresse du haut de son véhicule garé en avril dernier en pleine circulation, à en croire Le Monde.
Cheveux dans la soupe
La jeune activiste de 32 ans en liberté conditionnelle vivrait désormais dans la hantise d’une condamnation définitive après appel, selon des témoignages auprès du journal français. À l’instar de cette militante de l’association « Fireproof Australia » en lutte pour l’impulsion d’une réponse conséquente à l’urgence climatique, ils sont de plus en plus nombreux dans le pays à craindre d’être jetés derrière les barreaux pour des initiatives publiques.
Des coups d’éclat généralement choisis par les acteurs de la préservation de l’environnement afin de se faire entendre. La conséquence d’une tendance qui se répand sur l’île. Elle consiste notamment à restreindre la liberté de manifester afin de dissuader d’éventuels militants du climat perçus à tort ou à raison comme des cheveux dans la soupe.
Quel effet dissuasif ?
C’est ainsi que la Tasmanie, Victoria ou encore la Nouvelle-Galles du Sud ont tous récemment adopté des lois réprimant, à divers niveaux, le droit de manifestation.
Les peines encourues pouvant parfois aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement plus des dizaines de milliers de dollars d’amendes.
Il reste à en déterminer les effets dissuasifs face à la farouche volonté de certains à mettre les pouvoirs publics face à leur responsabilité concernant la crise climatique. Une problématique d’autant plus impérieuse que l’Australie reste une grande exportatrice de charbon, un combustible fossile par excellence.
Les conséquences pour le climat sont pourtant dévastatrices, allant des incendies aux inondations quotidiennes.