L’Assemblée nationale a adopté le mardi 10 janvier, le projet de loi sur les renouvelables destiné à impulser une nouvelle dynamique dans la promotion de cette filière sur le territoire.
Ce ne fut pas facile à cause des impondérables liés au système de vote électronique, mais le projet de loi sur les énergies renouvelables a réussi son second test. Après son plébiscite par le Sénat en novembre dernier, le texte a été voté en première lecture à l’Assemblée nationale mardi par 286 voix et 238 contre.
Cette issue a été notamment possible grâce aux députés socialistes, qui contrairement aux écologistes, à la droite et à leurs collègues insoumis, n’ont pas brillé par leur soutien envers le projet pour diverses raisons.
Preuve de l’acrimonie qu’il suscite au sein de la classe politique française, le texte promu par le gouvernement d’Emmanuel Macron, sera prochainement au centre des débats d’une commission mixte entre députés et sénateurs en vue de son adoption définitive.
Quelques avancées
En attendant, l’exécutif peut s’enorgueillir d’avoir conduit à un tel stade, ce projet qui me promeut tout de même quelques avancées dans le cadre de l’accélération de la politique nationale des énergies renouvelables. L’éolienne et le solaire figurent notamment en bonne partie des nouvelles mesures promues par la nouvelle législation.
L’implantation jusque-là très souvent problématique des éoliennes terrestres et autres panneaux solaires sur le territoire français devrait désormais être facilité grâce à la création, via le texte, de zones dites d’accélération prioritaires, en attendant l’approbation des municipalités concernées. Laquelle pourra toutefois toujours faire invalider le projet. Au grand dam de Greenpeace et la gauche qui redoutent à travers cette mesure, un effet pervers.
La création d’un observatoire et d’un médiateur des renouvelables a également été actée afin de servir de de renfort d’acceptabilité des projets concernant cette énergie. L’éolienne par exemple, faisant régulièrement l’objet de tensions dans le pays.
Rattraper le train
De nombreux autres points concernant la facilitation de l’installation des panneaux photovoltaïques ou encore le développement de l’éolienne offshore sont intégrés dans le nouveau projet de loi sur lequel l’État parie notamment pour rattraper le train des renouvelables.
Et pour cause, cette source d’énergie représente seulement 19,3% de la consommation finale brute française. C’est bien loin de la moyenne européenne de 22,1%, selon Eurostat. Et surtout inférieur à l’objectif des 23% claironné par les pouvoirs publics en 2020.