Le niveau de CO2 rejeté dans l’air est désormais 50% plus haut que la moyenne préindustrielle, selon les observations d’une structure américaine spécialisée. Une nouvelle étape franchie par l’humain dans le processus de destruction de la nature.
La décarbonation attendra. La quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a battu un nouveau record pour le moins regrettable en atteignant depuis mai, près de 421 parties par million, unité servant à mesurer la pollution de l’air. C’est la révélation faite par l’Agence américaine d’Observation océanique et atmosphérique (NOOA), vendredi 3 juin dernier.
Cela représente, à en croire la structure basée à Hawaï sur le volcan Mauna Loa, une pollution atmosphérique d’un niveau 50% supérieur à celui connu avant la révolution industrielle. Un seuil jamais atteint depuis 4 millions d’années. La conséquence d’un ensemble de facteurs ayant pour seule origine : l’activité humaine.
Toujours plus d’émissions de CO2
Ayant redescendu d’un cran en 2020 avec la paralysie des activités économiques due à la pandémie du Covid et ses corollaires, la concentration de dioxyde de carbone a très vite rebondi quelques mois plus tard pour atteindre 36,3 milliards de tonnes l’année écoulée, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Une preuve s’il en fallait de la frénésie des hommes à produire toujours davantage, même en ayant conscience des implications d’une telle démarche pour la planète.
Les combustibles fossiles tels que le gaz, le pétrole et le charbon sont toujours ainsi sollicités à travers les transports, les usines et les autres unités de production. De quoi accentuer les émissions de gaz à effet de serre et ainsi contribuer au réchauffement climatique. Ce phénomène devenu au fil des ans, un serpent de mer, se manifeste désormais de diverses façons, mais toutes violentes.
Défaut de prise de conscience
Ces effets vont ainsi des pics de chaleur – la France vit en ce moment une canicule – à la sécheresse, les inondations, l’avancée du niveau de la mer, les incendies… Autant de phénomènes préjudiciables à l’existence sur terre et à propos desquels les scientifiques ne cessent d’alerter. Les appels à une maîtrise de la température mondiale, actuellement à 1,1 degré Celsius, à 1,5 degré se multiplient depuis la COP21 à Paris.
Hélas, aucune avancée notable de la part des gouvernants depuis lors et malgré la multiplication des sommets climatiques. Au contraire, l’heure est à nouveau à surexploitation des combustibles fossiles, d’autant avec la crise énergétique née de la crise russo-ukrainienne. Au grand désarroi des scientifiques de la NOOA.
Conscients de la gravité de la situation, de nombreux chef d’entreprises français s’engagent toutefois à préserver la planète. On peut par exemple citer président du groupe d’investissement HLD Jean-Bernard Lafonta, qui, à travers son Fonds HLD pour la Méditerranée finance des projets de recherche scientifique et de restauration des milieux marins.