Plusieurs organisations appellent à des « Marches pour le futur » ce samedi dans toute la France, veille de l’élection présidentielle. Ces rassemblements visent à mobiliser les électeurs et à interpeller les candidats sur l’orientation de leur politique après leur victoire. Le vainqueur devra notamment axer sa gouvernance sur la justice, le climat, l’égalité et de la paix.
Alors que les conflits se multiplient, les crises climatique et sanitaire s’accentuent, les inégalités se creusent et que les violences explosent, plus de 300 organisations appellent à des « Marches pour le futur » dans toute la France, ce samedi 9 avril, veille de l’élection présidentielle. Il s’agit pour l’essentiel des associations (Action contre la Faim, 350.org, Amis de la Terre France, Fridays for Future France, Greenpeace France, Sherpa, etc.), des collectifs (Citoyen du Monde, #NousToutes, Extinction Rebellion, Urgence Climatique, Youth for Climate, etc.), des syndicats (La voix lycéenne, le Mouvement National Lycéen…) et des entreprises (ENERCOOP, Energies Partagées en Alsace…).
Une initiative apolitique
Les manifestations commencent dès 14h sur les places fortes des villes de France. Au total, 70 rassemblements sont prévus dans des communes comme Paris, Lyon, Grenoble, Strasbourg ou encore Alençon. Apolitique, cette initiative vise à inciter les Français à voter pour un candidat ou une candidate qui prenne en compte leurs préoccupations actuelles. Parmi lesquelles le réchauffement climatique, les violences systémiques et la précarité. Ces sujets occupent une place très minoritaire dans les médias et la campagne présidentielle. Il faut donc remuer le cocotier à la veille du premier tour de l’élection. Les dés sont certes jetés, mais les organisations pensent qu’il est toujours possible de changer les politiques par une action concertée majeure.
Le combat continuera après le 24 avril
Pauline Baron, du Collectif #NousToutes estime que les Français ne peuvent plus perdre encore cinq ans après le quinquennat raté de Macron. « Il y a urgence à agir pour le climat, contre les violences racistes et celles de genre subies par les femmes, enfants et LGBTQIA+», a-t-elle dit. Pour la militante féministe, il faut en finir totalement et définitivement avec un de ces problèmes pour en détruire les autres. Elle précise que les marches de ce samedi sont un message envoyé aux prétendants à l’Elysée : leur dire « qu’on sera là pour la suite ». Ce qui signifie que la mobilisation ne va pas s’arrêter au dimanche 24 avril prochain, date du second tour de la présidentielle. Elle continuera, inlassablement, pour faire fléchir le futur président de la République sur les sujets cruciaux.
Macron en tête des sondages
Bien sûr, ce dimanche, chacun des manifestants votera suivant ses priorités : écologie, justice sociale, pouvoir d’achat, sécurité, etc. Mais, selon les derniers sondages, la bataille finale pourrait se jouer entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. En effet, le président sortant obtient 26,5% des intentions votes au premier tour devant la candidate RN (23%) et celui de la FI Jean-Luc Mélenchon (17%). Au second tour, il l’emporterait avec 51,5% des voix, contre 48,5% pour son adversaire. Cependant, une enquête réalisée par CSA pour CNEWS révèle que 7 Français sur 10 voudraient changer de président. Les jeunes seraient ceux qui désirent le plus cette alternance (79% des 18-24 ans et 74 % des 25-34 ans). Ils ont été sans doute déçus de la politique environnementale d’Emmanuel Macron.