Le président américain vient d’annoncer une série de mesures destinées à acter la transition écologique du gouvernement fédéral, pour la neutralité carbone en 2050. Mais l’horizon est semé de quelques embûches.
Il n’y a rien de plus significatif que la gouvernance par l’exemple. À l’heure de la multiplication des plaidoyers pour la transition écologique, Joe Biden a compris qu’il valait mieux, pour convaincre, engager d’abord son gouvernement à cette fin. Ce qui explique sa décision du mercredi 8 décembre. Le président américain a en effet, dans une série de décrets, intimé à son administration, l’ordre de se détourner progressivement des énergies fossiles et autres sources polluantes à travers un plan détaillé.
Celui-ci prévoit notamment la conversion du parc automobile américain et des bâtiments fédéraux à l’énergie propre. Dans le détail, cela suppose le renouvellement de 600 000 véhicules et la construction de 300 000 bâtiments environ, conformément aux besoins de l’administration américaine. De sorte qu’à l’horizon 2032, les émissions de gaz à effet de serre provenant des bâtisses de l’État soient réduites de moitié ; et que l’année 2035 marque l’échéance de zéro émission pour les automobiles publiques.
Le gouvernement fédéral doit par ailleurs, se convertir totalement aux sources d’énergie verte d’ici la fin de cette décennie.
Promesse de campagne
Cette feuille de route vient satisfaire l’agenda climatique du pays, tel que décliné par le nouveau locataire de la Maison Blanche avant son élection. En ligne de mire, la neutralité carbone prévue pour 2050 par le pays, un des principaux émetteurs de Co2 de la planète.
Au-delà de ces implications évidentes pour le climat, la batterie de mesures déployée par Biden devrait contribuer à stimuler le marché de l’énergie bas carbone aux États-Unis. D’autant que l’État fédéral dispose, grâce à ses ressources financières, d’un énorme pouvoir d’achat. Elle pourrait par ailleurs motiver nombre d’acteurs du secteur privé à enclencher la transition énergétique si chère à une économie décarbonée.
Des obstacles
Mais il faudra franchir quelques barrières pour parvenir à cet objectif. La première et sans doute la plus déterminante, concerne le nerf de la guerre qui fait toujours défaut. « Build Back Better », le plan social et environnemental de 1 800 milliards de dollars de Biden étant toujours en butte à l’opposition républicaine du Congrès.
L’acquisition des véhicules à l’énergie propre pourrait également se heurter à la question des bornes de recharge encore insuffisantes aux États-Unis, malgré la récente percée de l’électrique dans le secteur automobile. Sans compter qu’un prochain gouvernement pourrait très bien revenir sur toutes ces mesures à l’avenir.
Le chemin de la décarbonation n’est décidément pas simple.
En France, les grands acteurs économiques français s’engagent à limiter l’impact de leurs activités sur l’environnement. On peut notamment citer HLD, le groupe d’investissement HLD dirigé par Jean-Bernard Lafonta, qui va réduire de 4% l’empreinte carbone de son portefeuille chaque année. Les 18 entreprises qu’il accompagne intègrent par ailleurs les critères ESG.