Les précipitations meurtrières enregistrées courant juillet dans plusieurs pays européens sont la conséquence d’une planète qui n’en peut plus d’être malmenée, à en croire une nouvelle étude aux accents apocalyptiques sur le climat.
Au moins 190 morts en Allemagne, 38 en Belgique. Des villes entières décimées. Ce n’est pas le récit d’une guerre, mais un aperçu des dégâts sans précédent dû aux pluies diluviennes notées dans une grande partie de l’Europe occidentale en juillet dernier. Il est tombé des eaux d’une telle ampleur que la reconstruction des zones sinistrées en Allemagne va nécessiter pas moins de 30 milliards d’euros de financement, selon le gouvernement de la chancelière Angela Merkel. Mais qu’en est-il de la cause de ce déluge ?
La réponse tient en deux mots désormais bien connus de tous : changement climatique. C’est la conclusion d’une étude scientifique conduite par des chercheurs du World Weather Attribution (WWA) et dévoilée le 24 août. Ces derniers estiment en effet que le réchauffement climatique notamment, a accru jusqu’à neuf reprises la probabilité que des pluies d’aussi grande intensité tombent dans les zones touchées. Le volume d’eau tombant du ciel en une journée est également de 3 % à 19 % supérieur par endroit, toujours à cause du changement climatique.
L’homme, cause de son propre malheur
Ce renforcement d’intensité et de probabilité des précipitations ne part pas de rien, bien que la pluie soit un phénomène somme tout naturel. Le changement climatique résulte bien des différentes actions humaines. L’humanité régnant en maître absolu de l’univers s’illustre par une destruction certes progressive, mais certaine de son environnement, regrettent les chercheurs du WWA dans leur étude.
Comment pouvait-il en être autrement quand par souci économique, nombre d’industries tournent toujours à l’énergie fossile, relâchant de fait dans l’atmosphère davantage de CO2 chaque jour. À l’image de l’économie chinoise caractérisée par une dépendance quasi maladive au charbon.
Multiples alertes
Mais ce faisant, l’humanité court à sa propre perte. Puisque brûler des combustibles fossiles fait libérer du gaz à effet de serre qui contribue à l’intensification du cycle de l’eau. D’où les pluies meurtrières notées çà et là sur le territoire européen. Et ce n’est hélas, pas fini. Les spécialistes tablent sur l’expansion du phénomène au fur et à mesure que les hommes continueront leurs activités destructrices et bientôt irréversibles sur la planète. C’est pour cette raison que les alertes se multiplient depuis quelques mois sur le péril climatique. Avec pour espoir que des actions significatives soient entreprises lors de la prochaine conférence climat à Glasgow en novembre.