Le projet de réhabilitation de la gare d’Austerlitz va profondément transformer le visage du quartier. Un projet urbain censé repenser la place de la gare et ses environs comme lieu de vie pour les habitants. Espaces verts et arborés, plan d’urbanisme conçus par Jean Nouvel et bâtiments nouveaux qui se veulent sobres en consommation énergétique, dessinés par un groupement de 7 architectes emmenés par Dietmar Feichtinger : l’ensemble devrait donner un coup de neuf bien mérité aux abords de la gare.
Aujourd’hui marqué par la vétusté, la gare d’Austerlitz et ses environs vont être profondément transformés et rénovés par le projet de réhabilitation notamment porté par la SNCF et la SEMAPA. C’est tout un nouveau quartier rénové qui devrait émerger. La gare et ses environs, auparavant difficiles d’accès pour les habitants, s’insèreraient dans un véritable projet d’urbanisme pour la vie locale. Car outre la rénovation de la gare, le projet s’accompagne d’un projet architectural ambitieux, mais qui entend donner toute sa place à la nature.
Quelle place pour la nature dans le projet ?
Avec la construction de nouveaux bureaux, de logements et d’un hôtel, il s’agit donc bien d’une refonte profonde du quartier de la gare d’Austerlitz, pour une surface totale aménagée de 7,5 hectares.
Ce projet urbain d’envergure devrait toutefois est un bienfait pour les habitants, qui pourront investir ce nouveau lieu de vie et de transit. Au total, les zones publiques extérieures ouvertes aux voyageurs passeront des 8 150 m² actuels à 16 000 m² une fois le projet réalisé. 8 000 m² s’ajouteront également à l’ensemble avec l’extension du square Marie Curie. La cour Muséum comprendra des espaces arborés qui couvriront une surface d’au moins 4 000 m², et la surface des jardins accessibles par les usagers de la gare et les habitants passera des 3 600 m² actuels à 15 000 m².
L’effet « îlot de chaleur » de l’ensemble devrait être fortement réduit par rapport à son état d’origine grâce au 20 000 m² d’espaces verts crées et à l’ombre portée par environ 70 arbres avoisinant la cour Muséum, rénovée en calcaire blanc pour renvoyer la lumière au lieu de l’absorber. On peut également mentionner une meilleure gestion des eaux pluviales qui, par évapotranspiration, concourront également à l’évacuation de la chaleur.
L’objectif affiché de s’insérer dans le « Plan Climat Paris »
Avec le « Plan Climat Paris » de 2017, la ville de Paris ambitionne de réduire de 75% les émissions de gaz à effet de serre de la capitale d’ici 2050. Le projet de réhabilitation de la gare est conçu pour répondre à cet objectif, et plusieurs mesures sont prises pour limiter l’impact écologique du projet. Tout semble avoir été prévu pour correspondre à cet objectif, tant dans la conception du bâti que dans la consommation énergétique du projet.
Côté bâtiments, la conception prévoit notamment l’utilisation de matériaux biosourcés (bois, chanvre), l’hôtel, les bureaux et les nouveaux locaux de la SNCF seront labellisés Bâtiments Biosourcés. D’autres matériaux vertueux sur le plan écologique seront également employés, avec l’intégration de matériaux recyclés (aluminium, faux plafonds…) ou de réemploi (dalle de faux-plancher par exemple). Un objectif de sobriété qui est pensé tant du point de de la réalisation finale, qu’au moment des travaux puisque 70% voire 85% des déchets du chantier seront revalorisés. Une proportion qui monterait à 90% en phase d’exploitation, avec par exemple la méthanisation des déchets organiques pour la production de biogaz issu du compostage.
Sur le plan énergétique, les bâtiments sont conçus pour être sobres en consommation, avec pour objectif une consommation inférieure à 50 kilowatts par heure d’énergie primaire au mètre carré.
C’est donc un quartier transfiguré qui va émerger, loin des images de délabrement que les environs de la gare peuvent offrir aujourd’hui, avec la nature et la sobriété énergétique au cœur du projet.
Galerie photographique :
Avant :
Après :