Le recours aux énergies renouvelables a fortement progressé dans le pays en 2020, selon une étude. L’utilisation de l’éolien, du solaire et de la biomasse entre autres, dépasse aujourd’hui celle du fossile.
Nouvelle donne en Grande-Bretagne. On semble privilégier de plus en plus les énergies renouvelables comme source d’électricité dans le pays. A en croire, les données d’une récente étude, l’éolien, le solaire et la biomasse, auraient contribué en 2020 pour 42% de l’électricité britannique contre 41% en ce qui concerne le fossile. Ce chiffre est d’autant plus significatif que les énergies renouvelables contribuaient pour 37% seulement comme source d’électricité dans le pays un an plus tôt.
Cette avancée doit beaucoup à l’éolien que le gouvernement de Boris Johnson entend plébisciter comme principale source d’énergie d’ici quelques années. Les dernières installations éoliennes dans le pays ont permis à cette source d’énergie de générer 24% de l’électricité à la population l’année dernière, soit un chiffre en progression du double en cinq ans. Le gaz reste toujours aussi ancré dans les mœurs avec une contribution de 37%. A contrario, le charbon continue de baisser au point de peser pour 2% seulement dans l’apport énergétique du pays. De bon augure pour l’échéance 2025 fixée par les autorités pour son abandon total.
L’objectif de la neutralité carbone
Ces avancées constituent une bonne nouvelle pour le gouvernement de Boris Johnson qui se veut le chantre de la lutte contre le réchauffement climatique. Le pays organisateur de la COP26 en novembre prochain à Glasgow, avait en effet revu à la hausse en décembre dernier ses ambitions de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Le but étant désormais de descendre à 68% d’ici dix ans, avec une neutralité en carbone en 2050 comme objectif ultime. Un horizon pour lequel le pays peut compter sur sa politique plutôt stricte contre les véhicules polluants. À partir de 2030, la Grande-Bretagne n’acceptera plus sur son territoire, des voitures à essence ou diesel. Cette échéance qui devrait arriver dix ans plus tôt que celle de ses homologues européens a de quoi irriter les constructeurs automobiles dont le marché britannique constitue une source de revenus importante.
Les organismes de défense climatique et autres spécialistes comme Greenpeace salue quant à eux, toute cette profession de foi britannique. Beaucoup y voient notamment les ambitions d’une puissance économique susceptible de montrer le bon exemple à ses pairs pollueurs.