Joe Biden a matérialisé mercredi, sa promesse de ramener son pays dans l’Accord de Paris. Une décision qui témoigne d’un changement de cap de la nouvelle administration américaine en matière de respect de l’environnement.
Il l’avait promis lors de la campagne électorale. C’est désormais chose faite. Du moins en ce qui concerne les démarches administratives. Le nouveau président américain a en effet engagé le retour de son pays dans l’Accord de Paris, à travers un décret signé mercredi, quelques heures seulement après son investiture. Le document signé devrait atterrir très vite à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (Ccnucc). Mais il faudra toutefois attendre un mois avant que la réintégration des États-Unis ne prenne effet. D’ores et déjà, la planète salue cette décision historique. » Welcome back », s’est réjoui sur Twitter le président français Emmanuel Macron, tandis qu’à Bruxelles, on salue le début d’une « nouvelle aube ». C’est un virage à 360° degré deux mois après la sortie officielle de l’Accord par l’un des pays les plus pollueurs au monde. Donald Trump, le prédécesseur de Joe Biden, n’a effet jamais caché son aversion pour le multilatéralisme. Il ne croit pas en la science, encore moins au changement climatique. Tout son mandat durant, il s’est employé à détricoter les acquis de Barack Obama pour le respect de l’environnement.
Révolution pro-climat
Mais, même si les résistances seront nombreuses dans un pays où l’enjeu climatique est confronté aux fortes pressions des lobbies de tous genres, Joe Biden entend marquer d’un sceau particulier son mandant en matière de préservation de l’environnement. En témoigne, les hommes clés déjà placés à des postes stratégiques de la Maison Blanche. Outre John Kerry, envoyé spécial pour le climat, David Hayes va assister le président sur la question climatique, tandis que Gina McCarthy s’occupera du nouveau bureau de la politique sur le climat de la présidence. Une brochette de profils qui fait dire à la presse américaine qu’il s’agit de la plus grande équipe jamais formée pour le climat.
L’oléoduc Keystone XL entre le Canada et les États-Unis figure également parmi les textes signés par Biden mercredi. Le 46e président américain est revenu sur la décision prise par Trump d’autoriser la construction de cette plateforme controversée. Il s’agit d’un deuxième arrêt des travaux après celui précédemment décidé par l’administration Obama. Au grand dam d’Ottawa qui fulmine. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau dénonçant la décision. Les écologistes et autres activistes pro-climat longtemps opposés à la construction de cet oléoduc dont l’impact risque d’être considérable pour l’environnement, se sont en revanche réjouis.