Très attendu depuis plusieurs jours, le plan de relance à 100 milliards d’euros du gouvernement a été détaillé ce jeudi 3 septembre lors d’une conférence de presse. Ainsi, l’on sait à présent à quoi serviront les 30 milliards d’euros réservés à la transition écologique.
Cinq volets inscrits dans la transition énergétique
Le Premier ministre Jean Castex, accompagné de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, de Bruno Le Maire le ministre de l’Economie, d’Elisabeth Borne, ministre du Travail et de Clément Beaune, secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, a présenté ce jeudi 3 septembre le plan de relance du gouvernement. Ce plan, répondant au nom de « France relance », a pour objectif de retrouver le niveau de croissance de 2019 d’ici la fin de l’année 2022.
Pour y parvenir, le gouvernement a mis sur la table 100 milliards d’euros en 70 mesures, qui se répartissent en trois piliers : la relocalisation industrielle, la cohésion sociale et territoriale et la transition énergétique. Celle-ci a reçu une enveloppe de 30 milliards et comprend cinq volets : les transports, la consommation énergétique de nos bâtiments, l’industrie, la biodiversité et l’agriculture.
Les transports
Le secteur des transports se place en tête des priorités du gouvernement avec 11 milliards d’euros. Dans le détail, 40% de cette somme ira dans les transports ferroviaires (soit donc près de 5 milliards), 20% dans l’avion vert, 15% dans la conversion du parc automobile vers des véhicules moins polluants, un peu plus de 10% dans les mobilités du quotidien et 10% dans les autres infrastructures,
La rénovation des bâtiments
En deuxième position des priorités : la rénovation énergétique des bâtiments. Le gouvernement a prévu 7 milliards d’euros, dont 4 milliards d’euros pour les bâtiments publics (école, université…), et 2 milliards pour les logements. Sur ce volet, l’exécutif entend faire de « MaPrimeRénov » son principal outil pour accélérer les rénovations énergétiques.
L’industrie décarbonée
Troisième dossier du gouvernement, l’industrie décarbonée reçoit 9 milliards d’euros. Cet investissement permettra aux entreprises d’accélérer leur transition écologique vers la neutralité carbone. Elles pourront aussi investir dans de nouvelles technologies plus propres, avec un accent mis sur le développement de l’énergie verte. A lui seul, l’hydrogène devrait bénéficier d’un renfort de 2 milliards.
Le secteur agricole
Il y a en outre, le volet « transition agro-écologique, qui s’est vu octroyer 1,5 milliard d’euros. L’enveloppe servira notamment à la conversion au bio, au développement d’une alimentation plus saine et plus locale ou au renouvellement des équipements agricoles pour limiter l’usage de pesticides.
La biodiversité
Enfin, le gouvernement injectera 1,3 milliards d’euros dans la défense de la biodiversité. Plus précisément 650 millions devraient permettre de lutter contre l’artificialisation des sols notamment en réhabilitant les friches.