La crise sanitaire du coronavirus a changé les habitudes de consommation des Français. Mais elle n’a pas, pour autant, provoqué de révolution dans leur rapport au développement durable.
En juin, l’association 4D et WECF ont mandaté Harris Interactive pour interroger les Français sur leurs représentations à l’égard du développement durable. L’enquête réalisée en ligne du 22 au 25 juin, sur un échantillon représentatif de 1 040 personnes, montre que la crise sanitaire et le confinement n’ont constitué ni une révolution, ni une régression dans la sensibilité des Français aux enjeux du développement durable. En effet, au cours des dernières semaines, plus d’un tiers des Français ont affirmé faire plus attention que d’habitude à l’origine des produits alimentaires (38%).
La santé, principale motivation des changements de consommation
Il s’agit du domaine qui a suscité le plus d’attention, devant l’état de santé général (34 %), la consommation de façon plus large (31 %), la production de déchets (29 %), le climat (28%) et la gestion de l’eau potable (26%). Au niveau des motivations principales des changements de consommation, la santé arrive en tête avec 51 % des personnes interrogées. Suivent la possibilité de faire des économies (43 %) et la protection de l’environnement, du climat et de la biodiversité (43 %). Sur ces derniers points, le besoin se fait plus sentir chez les moins de 35 ans (32 %) que chez les plus de 50 ans (21 %).
En outre, les Français se déclarent davantage motivés par l’idée d’améliorer la situation en France (33%) qu’au niveau mondial (19%). Une hiérarchie particulièrement marquée parmi les seniors (42% contre 16%) mais beaucoup moins nette parmi les jeunes (25% contre 22%).
Une tendance qui va se poursuivre
A l’avenir, 34 % des Français interrogés déclarent qu’ils seront également attentifs à l’origine des produits alimentaires qu’ils consomment. Aussi, 68 % des sondés souhaitent que la société française accorde une place plus importante qu’aujourd’hui à la santé et au bien-être de tous, notamment via une alimentation et une agriculture plus durable. Par ailleurs, 63 % estiment que la société devrait s’engager davantage dans la lutte pour le climat, la planète et la biodiversité ; 59 % dans l’éducation et la formation pour répondre aux défis de la transition écologique, et 49 % dans la compétitivité de la France au niveau mondial.