Edouard Philippe a présenté jeudi après-midi son plan de déconfinement aux côtés de six autres ministres dont Elisabeth Borne. La ministre de la transition écologique, aidée de sa collègue des transports, a dévoilé ses mesures pour une reprise « verte ».
Limiter volontairement et fortement les réseaux inter-régionaux
Le gouvernement a fait le point jeudi sur son plan de déconfinement. Dans ce cadre, Elisabeth Borne, ministre de la transition écologique s’est exprimée sur les mesures prises pour une relance « verte ». Elle a principalement parlé de mobilité. Elisabeth Borne a rappelé qu’en milieu urbain, l’objectif est que l’offre des transports en commun de proximité soit augmentée le plus vite possible tout en maîtrisant la demande afin que la distanciation sociale y soit respectée. Dans ce cadre, elle devrait atteindre un minimum de 50% des capacités habituelles pour un retour à la normale d’ici début juin. En Ile-de-France, on passera de 30% à 75% du trafic habituel. L’objectif reste cependant de maintenir la fréquentation à 15% afin de s’assurer du respect des distances de sécurité entre les usagers.
Aussi, l’exécutif a demandé de limiter volontairement et fortement les réseaux inter-régionaux pendant la première phase de déconfinement. En ce qui concerne les TGV et inter-cités, l’offre passera de 7% à 20-30% au 11 mai avec un objectif de 40% maximum d’ici fin mai. Les réservations seront alors obligatoires et l’occupation des trains sera plafonnée à 50% de leur capacité totale afin de respecter la distanciation sociale.
Les entreprises devront fournir une attestation de déplacement aux salariés
Elisabeth Borne recommande en outre aux entreprises de continuer le télétravail pour ceux qui le peuvent et les invite à étaler les horaires d’arrivée et de départ afin de limiter l’affluence aux heures de pointes. Pour éviter que les transports ne se transforment en vecteur de diffusion de l’épidémie, surtout en Île-de-France, les entreprises devront fournir une attestation de déplacement aux salariés qui ne peuvent pas télétravailler. Le gouvernement mobilisera 20 000 policiers et gendarmes afin de contrôler et verbaliser dans ces transports en commun. Par ailleurs, le port du masque sera obligatoire, sous peine de recevoir une amende de 135 euros.
La nécessité de ne pas continuer de vivre comme avant
La ministre de la transition écologique a indiqué qu’elle souhaitait limiter au maximum le trafic automobile dans le but d’éviter les risques de bouchons qui pourraient entraîner des pics de pollution et des blocages des axes routiers. Elle oriente surtout les Français vers des alternatives respectueuses de l’environnement telles que le covoiturage et la pratique du vélo. Ce changement de mode transport sera d’autant plus bénéfique que l’épidémie de coronavirus et les mesures de confinement ont engendré un impact positif sur l’environnement à travers la baisse de la pollution. C’est pourquoi de nombreux citoyens se mobilisent ces dernières semaines pour une relance verte, à travers notamment « Non à un retour à la normale », une tribune collective qui réunit 200 personnalités et scientifiques.