Le lundi 29 juillet, l’Humanité a atteint le jour du dépassement, selon l’institut de recherche international du Global Footprint Network. Ainsi, nous vivons désormais à crédit sur la Terre comme nous avons consommé la totalité de nos ressources pour cette année.
L’Humanité a commencé à vivre à crédit sur la Terre depuis lundi 29 juillet 2019, d’après les calculs de l’institut de recherche international du Global Footprint Network. En effet, nous avons atteint le jour du dépassement, qui renvoie à la date à laquelle la planète n’est plus en capacité de régénérer les ressources nécessaires à la consommation humaine pour le reste de l’année. Pour établir cette date, le Global Footprint Network prend en compte deux indicateurs : l’empreinte écologique de l’humanité et la biocapacité de la planète.
« Si tout le monde vivait comme les Français, il faudrait 2,7 planètes »
L’institut de recherche note avec regret que depuis le début des années 70, le jour du dépassement mondial tombe de plus en plus tôt dans le calendrier. En 2019, l’Humanité a atteint cette date deux mois plus tôt qu’il y a 20 ans. Mais selon les pays, les modes de consommation présentent d’énormes écarts. Par exemple « Le Qatar a atteint son jour du dépassement après seulement 42 jours, tandis que l’Indonésie a consommé toutes les ressources pour l’année entière après 342 jours », relèvent le WWF et Global Footprint Network.
Le WWF estime que « Si tout le monde vivait comme les Français, il faudrait 2,7 planètes » et cinq pour vivre comme les Américains. Aussi, au rythme de consommation actuelle, les experts ont calculé qu’il nous faudra l’équivalent d’1,7 planète pour satisfaire nos besoins actuels, sans pénaliser les générations futures.
Que faut-il faire pour repousser cette date ?
Pour ramener le jour du dépassement au 31 décembre (365 jours), le WWF estime que « le principal levier d’action concerne nos émissions de gaz à effet de serre qui représentent à elles seules 60 % de notre empreinte écologique mondiale ». L’ONG explique qu’« En diminuant les émissions de CO2 de 50 %, nous pourrions gagner 93 jours dans l’année, soit faire reculer le jour du dépassement à octobre ». Si nous ne sommes pas encore capables de faire ce gros effort, nous pouvons commencer par les petits changements. Par exemple, « En divisant par deux la consommation de protéines animales, nous pourrions repousser la date du jour du dépassement de 15 jours par an » et en divisant le gaspillage alimentaire par deux, on pourrait gagner dix jours, poursuit l’ONG.
L’intérêt du calcul du jour du dépassement réside dans la sensibilisation du public sur nos modes de consommation et sur la question des ressources. Il nous rappelle que si nous dépassons nos limites de consommation, nous mettons en péril les besoins des générations futures.