Ce vendredi, la jeunesse a organisé sa 2e grande journée de « grève mondiale » pour le climat, après celle du 15 mars dernier. La marche de ce jour a pris quelque accent politique, à l’approche des élections européennes qui se tiendront ce dimanche 26 mai en France. Ainsi, des Gilets Jaunes et des militants communistes, de la France Insoumise ou d’Europe Ecologie (EELV) ont défilé aux côtés des lycéens.
Discours et concert Place de la République
Paris, Montpellier, Lyon, Mans ou Nantes, la jeunesse française s’était réunie ce vendredi pour une nouvelle marche en faveur de l’environnement, après celle du 15 mars 2019. À deux jours des élections européennes, dont ils ne se sentent vraiment pas concernés car désabusés, les jeunes ont réclamé au gouvernement et aux politiques en général des actions concrètes pour lutter contre les changements climatiques.
A Paris, Youth for Climate France, a rassemblé des milliers de personnes dès 13 H sur la Place de l’Opéra pour ensuite rejoindre la Place de la République où plusieurs jeunes ont pris la parole. Dans la capitale française des pancartes indiquaient « Désolé maman, je sèche comme la planète » ou « make no CO2 ». Avant le départ de Place de l’Opéra, des manifestants se sont rendus à la mairie du XIXe arrondissement pour retirer le portrait officiel du président Emmanuel Macron, suivant une opération de « décrochages » menée depuis trois mois pour réclamer davantage d’action contre le réchauffement climatique.
L’opération « die-in » au menu
À Nantes, près de 2 600 personnes ont défilé dans le centre-ville ce vendredi avec des pancartes très engagés tels que « Le kérosène c’est pas pour les avions mais pour les flics et les patrons ». Comme prévu, les lycéens se sont allongés par terre pour simuler leur propre mort (« die-in »). Une façon pour eux de faire comprendre aux gouvernements que l’avenir de la Planète, et partant celui des hommes, est véritablement menacé. A Rennes l’on a dénombré un millier de manifestants, à Mans près de 400 et à Caen environ 500.
« Garder la Terre avant de viser la Lune »
À Montpellier, la préfecture de police a compté 1 400 personnes et les organisateurs 3 000. Les jeunes étaient cette fois accompagnés des adultes parmi lesquels des enseignants, des syndicalistes et des Gilets jaunes. « Nique pas ta mer », « No nature, no future », « Changeons le système pas le climat », « The Chaud must not go on », « Garder la Terre avant de viser la Lune », « L’ultralibéralisme tue notre planète », pouvait-on lire sur quelques banderoles.