La Côte d’Ivoire se donne les moyens de devenir une grande puissance régionale en termes d’énergie. L’intégration du renouvelable est au cœur de ces ambitions. Le pays va injecter 40 millions d’euros dans des technologies smart grid.
A la tête de l’un des meilleurs réseaux électriques d’Afrique de l’ouest depuis les grands investissements mis en place en 1990, le pays ne compte pas stopper sa marche en avant énergétique. A l’époque, c’était le futur président Alassane Ouattara qui avait lancé la bataille faisant passer la puissance installée de 1 000 MW en 1990 à 2 275 MW en 2017. Le pays vend près de 10% de sa production au Ghana, au Burkina Faso, au Bénin,au Togo et au Mali. Bientôt la Sierra Leone, la Guinée et le Libéria seront de nouveaux clients. Encore mieux, la transition énergétique est au cœur du projet. En effet, les objectifs ivoiriens sont bien plus profonds que ceux de nombreux pays fortement pollueurs du « nord ». Le pays compte réduire de 28% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 12 ans. Pour cela, la part de renouvelables devrait atteindre les 16% du total du mix.
« Nous investissons dans le numérique car nous voulons un réseau intelligent pour une gestion optimale des exportations d’électricité vers les pays voisins et en raison de la croissance constante de la demande locale », a annoncé le directeur de l’agence de gestion du secteur de l’énergie, CI-Energies Amidou Traoré, lors d’une conférence de presse.
La modernisation du pays est aussi ancrée dans la promotion d’une nouvelle agriculture qui soit profondément moderne. « La Côte d’Ivoire a décidé de mobiliser tous les moyens nécessaires pour assurer sa transition énergétique, pour développer de façon durable son agriculture et pour intégrer ses déchets dans une économie circulaire », présente Anne Désirée Ouloto, ministre de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable.