Le bateau est de retour au port de la cité des corsaires. Malouins pour quelques mois, il rentre avec son équipage d’une longue navigation en Méditerranée à la recherche des conséquences des changements climatiques sur la faune marine. Les membres de l’équipage n’ont que les prochaines expéditions en tête.
Le retour au port du navire prodigue et prodigieux a ravi les habitants de Saint-Malo et des alentours. Une foule importante était d’ailleurs présente quand le bateau rentra dans le port de son « odyssée du futur ». Victorien Erussard, capitaine du projet Energy Observer a déclaré : « Nous sommes revenus pour la Route du Rhum qui est une course mythique que j’apprécie particulièrement. La course au large est un univers que j’ai un peu mis de côté mais qui est toujours dans ma tête ».
Du côté technologique, le navire est un concentré d’innovations brillantes. Il embarque trois types de panneaux photovoltaïques répartis sur près de 130 m2 de surface, deux éoliennes à axe vertical, une aile de traction intelligente, et deux moteurs électriques réversibles. De quoi alimenter le bateau en hydrogène mais aussi de le conserver à son bord. Le jour le bateau emploie directement sa production, la nuit il fonctionne grâce à des piles à hydrogène auto alimentées.
Le navire repartira à la mi-mars direction les mers nordiques : Pays-Bas, Suède, Finlande, Russie et les îles Spitzberg. Après il prendra la direction de l’Amérique avant de traverser le Pacifique. Rendez-vous en 2020 à Tokyo pour le début des Jeux Olympiques. Le pilote explique que « Avant de repartir vers le Nord, le bateau va connaître un gros chantier pour s’équiper. Nous allons travailler sur une technologie sensée nous aider pour naviguer dans ces eaux. Cette technologie sera présentée au Salon nautique de Paris en décembre ».