D’après une étude de l’Institut du développement durable et des relations internationales, les émissions de gaz à effets de serre ont repris leur progression en France l’an passé, une première depuis 2017.
La transition écologique en cours est dictée par la PPE (planification plurianuelle d’énergie) et par la SNBC (Stratégie nationale bas-carbone. Chacun des secteurs doit respecter un plan carbone. Ces attentes ont été dépassées de 7% en 2017. Un bilan inquiétant alors qu’on constate un « regain d’ambition autour de l’engagement français pour la neutralité carbone » et ce depuis 2015 et l’annonce d’une division par quatre des émissions. Sans oublier le plan climat de juillet 2017 lancé par Nicolas Hulot, dont l’objectif est d’atteindre la neutralité de la production carbone d’ici à 2050
Dans le secteur de la production énergétique, pour respecter les objectifs, « il faudrait multiplier par quatre les gains annuels en efficacité énergétique » et « par trois le rythme de la baisse de consommation d’énergies primaires fossiles » selon. Le secteur des transports est responsable de 30% des émissions de gaz à effet de serre. Le rapport souligne une « forte inertie » de la part des acteurs publics et privés. Dans le bâtiment, le budget carbone 2017 a dépassé de 22% les prévisions. Le secteur agricole l’a dépassé de 20%. « La trajectoire du secteur agricole est, sur le long terme, incompatible avec les objectifs climatiques de la France », précise l’étude, qui dénoncent le manque d’investissement en matière d’agroécologie et explique que « les outils déployés jusqu’à présent ne semblent pas en mesure de renverser des tendances de fonds ».
« Notre message est que nous sommes à un moment critique. Il y a une fenêtre à saisir, non pour changer à la marge la politique énergétique et climatique, mais pour la transformer en profondeur » explique Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’Iddri.