L’affaire avait largement choqué les Français au printemps 2016. Dans une vidéo éditée par l’association L214, on pouvait voir des animaux maltraités, égorgés en dehors des normes sanitaires et d’autres mal étourdis avant d’être abattus. Des images difficilement soutenables qui ont été utilisé durant le procès ouvert ce lundi à Pau.
Au second et dernier jour du procès mardi 19 septembre 2018, l’avocate de L214, l’association à l’origine de l’affaire, a dénoncé une systématisation des mauvais traitements dans l’abattoirs de Mauléon dans les Pyrénées. Elle a chargé la direction d’avoir consciemment laissé faire « des institutionnalisations de pratiques, des dysfonctionnements établis pour l’usage des pinces, la vérification de l’état de conscience de l’animal pas faite, l’usage de bâtons électriques. La direction n’a pas pris des mesures correctes ».
L’affaire semble différente de celle d’Alès en 2015 (Gard) ou étaient des actes de cruauté. Orlane Youanq explique qu’« il n’y aurait pas le délit de tromperie, nous serions devant le tribunal de police. Il n’y a pas eu de volonté délibérée de causer des souffrances des animaux. Cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas souffert ».
Philippe Barret, chef du service abattoirs et sous-produits de la direction vétérinaire départementale s’attarde sur l’inaction des pouvoirs publics à l’époque : « Oui, potentiellement on avait les moyens d’intervenir, mais je n’avais pas de documents officiels pour m’y appuyer » et confie qu’ « On aurait dû avoir plus de fermeté ».