C’est l’évènement politique de la rentrée. Nicolas Hulot, qui était à la tête du ministère de l’Ecologie, a claqué la porte du gouvernement. En direct au micro de Léa Salamé, journaliste chez France Inter, il a annoncé qu’il ne souhaitait plus se mentir. Retour sur une décision fracassante, qui embrase le gouvernement, déjà secoué par plusieurs affaires.
Coup dur pour le gouvernement d’Emmanuel Macron. Déjà secoué par l’affaire Benalla, les politiques doivent faire face au départ soudain de Nicolas Hulot. Le ministre de l’Ecologie a décidé de quitter ses fonctions, car selon lui, rien n’avance et aucune mesure n’est clairement entrée dans la loi. Un ras le bol qui le pousse à laisser une place vacante.
« Je ne veux plus me mentir, je ne veux pas donner l’illusion que ma présence au gouvernement signifie qu’on est à la hauteur sur ces enjeux-là et donc je prends la décision de quitter le gouvernement », a-t-il expliqué. Cette décision a fait réagir plusieurs associations écologiste, qui interpellent Emmanuel Macron sur « la nécessité d’un « sursaut » de la politique environnementale de l’exécutif ».
Alors qu’il annonçait son départ à la radio, il a pris son de préciser qu’il n’avait prévenu personne. Ni le premier Ministre, ni même le président Macron lui-même. Il lui a cependant lancé un message : « J’espère qu’il tirera les leçons de ma démission. J’espère que ce geste sera utile, pour que chacun se pose la question de sa responsabilité ».
Thomas Legrand, éditorialiste politique à France Inter, a immédiatement commenté la démission de l’ex-ministre. « Il avait décidé de démissionner et de l’annoncer dans quelque temps, histoire de faire fructifier ce moment d’influence politique. Mais en rentrant dans le studio, il a visiblement changé d’avis. Ses collaborateurs se sont décomposés. A la sortie du studio il m’a dit qu’il avait décidé de l’annoncer tout de suite. On a senti pendant l’interview qu’il arrivait au bout de ses contradictions. On a vécu un moment de vérité politique ».